Présentation par l’éditeur : Les années folles, sur la Côte d’Opale. La périlleuse ascension d’une fille de pêcheur et le destin maudit du plus bel hôtel du monde, au Touquet-Paris-Plage, le Royal Picardy.
En pleine extension, la belle station du Touquet attire le gotha mondial : souverains britanniques, maharajahs et vedettes de l’époque, Tous s’y pressent pour « voir et être vus ». Laurette vit au port d’Etaples, où les siens sont pêcheurs. A chaque occasion, elle rejoint la station, et rêve les yeux ouverts au « beau monde ». A quinze ans, décidée à s’en remettre à la providence, elle accomplit un acte insensé. Son « accident » met sur son chemin George Walter Aston, De dix ans son aîné, appartenant à la gentry anglaise, il prend Laurette sous sa protection. Dès lors, la jeune fille n’a plus qu’une obsession : faire partie de ce monde pour être digne de l’homme qui l’a sauvée, George la fait entrer comme femme de chambre au prestigieux hôtel le Royal Picardy. En évoluant dans ce palais extravagant, Laurette met un pied dans ce milieu jusqu’alors impénétrable et espère encore et toujours plus... Surtout l’amour du beau George. Mais sa pathétique absence de beauté, ses origines modestes vont à l’encontre de son rêve. Accusée d’un vol qu’elle n’a pas commis, elle doit fuir. Elle trouve une aide inespérée en sa tante Rose. Ensemble, elles conçoivent un scénario machiavélique afin de la venger. Elle découvre alors que le mensonge n’existe pas uniquement chez « les grands ». Ne s’est-elle pas brûlée à vouloir atteindre l’inaccessible étoile ? Et qui est cette énigmatique Lélia de Aalborg, magnifique jeune femme dont George tombe amoureux ?
Après un éblouissant voyage d’amour dans la Russie des tsars avec L’Etrangère de Saint-Pétersbourg, Annie Degroote revient à sa région de cœur, avec une tendresse qui affleure à chaque page. Elle conjugue rigueur historique et sens de la dramaturgie, pour un roman émouvant sur le respect de l’autre. On y retrouve la peinture et la confrontation de deux milieux : l’un travaille sans relâche, l’autre s’étourdit dans l’éphémère et les plaisirs pour oublier l’angoisse de la fin d’un monde. C’est aussi un pan de l’histoire de la « perle de la Côte d’Opale » qui est conté, ainsi que l’évocation d’un palace qui fut le plus grand hôtel du monde, le fabuleux Royal Picardy.
L’auteur : Originaire des Flandres, Annie Degroote est devenue un auteur et une personnalité du Nord de premier plan. Elle a publié de nombreux romans aux Presses de la Cité : La Kermesse du diable, Le Cœur en Flandre, L’Oubliée de Salperwick, Les Filles du Houtland, Le Moulin de la Dérobade, Les Silences du maître drapier, La Splendeur des Vaneyck, Les Amants de la petite reine sont autant d’hommages à l’histoire et aux traditions des Flandres, et L’Etrangère de Saint-Pétersbourg, une évasion dans une autre terre du Nord.
Un avis : Dès le prologue, l’atmosphère est plantée… et la présentation de l’hôtel abandonné, Le Royal Picardy, n’est pas sans rappeler celle d’un autre symbole des années d’avant-guerre : le paquebot Titanic… Tous deux sont en effet les symboles d’un monde de luxe, de rencontres, de jouissances… mais des symboles d’un monde qui s’apprête à disparaître… Le contexte historique prend ici toute son importance… d’autant que ce roman est aussi celui d’une d’ambition : celle de Laurette, une fille de simples pêcheurs prête à tout pour échapper à sa condition sociale… à une époque ou l’émancipation féminine est en marche (toujours le contexte historique). On le voit, dans ce roman, comme dans tous les précédents d’Annie Degroote, l’histoire et la fiction se mêlent à merveille pour captiver le lecteur l’emporter dans le quotidien d’autrefois… un peu celui de certains de nos ancêtres… Enfin, comment ne pas voir dans ce scénario rondement ficelé une suite logique dans une adaptation cinématographique pour le grand écran ou la petite lucarne ? Cela semble évident à la lecture !
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