Tout commence le 30 juin 1764, à Saint-Etienne-de-Lugdarès, sur les confins du Gévaudan et du Vivarais, lorsqu’une jeune fille de quatorze ans est retrouvée morte, tuée et dévorée par une bête féroce.
Curieusement, sur le registre paroissial (peut-être le double du registre), l’acte d’inhumation semble ajouté ultérieurement entre un acte daté du 13 juin et un autre daté du 18 septembre 1764, alors que Jean-Marc Moriceau précise que les actes de sépulture des victimes des loups anthropophages « sont établis très peu de temps après l’attaque » :
- L’acte d’inhumation de Jeanne Boulet
Extrait du registre paroissial de St-Etienne-de-Lugdarès.
« L’an 1764 et le 1er juillet a été enterrée Jeanne Boulet sans sacrements ayant été tuée par la bette féroce présent Joseph Vigier Jean Reboul. »
La petite Jeanne Boulet est la première victime officielle de la « bête » dite du Gévaudan... La première victime d’une longue et sinistre liste : au total, de 1764 à 1767, près de 157 attaques et plus de 100 victimes recensées.
Mais sans aucun doute, la tournure de l’acte ci-dessus laisse à penser que d’autres méfaits de la bête avaient eu lieu auparavant dans cette même région.
Sources :
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